Agenda 21
j'ai compris : "Le constat est alarmant ! Mais on va trouver des solutions techniques et/ou économiques, pour se développer toujours plus, sans changer nos schémas de vie ! On n'y pense même pas ! "

J'ai vu des gens, confortablement installés dans leurs canapés,
exorciser leurs angoisses.

Ils s'amusaient, dans une ambiance très mondaine, à se faire peur - comme devant un film d'anticipation - pour mieux se rassurer mutuellement en

la toute puissance de leur Science
qui les sortira de l'impasse.

Leur immobilisme, leurs certitudes, leurs croyances technoscientistes sont vraiment de l'ordre de la foi religieuse.


Le Havre-Presse jeudi 12 Juin 2008

Le Havre-Presse jeudi 12 Juin 2008

Mercredi 11 juin entre 2h00 et 7h00

Mardi 10 juin, je suis intempestivement intervenu pendant le débat. Mon message étant improvisé et hasardeux, il s'est révélé inefficace tant sur la forme que sur le fond. De plus, j'ai probablement confisqué la parole aux associations qui, elles, avaient préparé leurs interventions à propos du port méthanier d'Antifer et des projets de centrales thermique du Havre. Je le regrette.

Certes, j'ai confisqué la parole, mais les réels enjeux du débat nous avaient déjà été confisqués depuis bien longtemps par des acteurs économiques. Certes, c'est le rôle d'un scientifique tel que M. Bregeon de réaliser un état des lieux purement factuel (de qualité en l'occurrence). Mais à partir du moment où il esquisse, ne serait-ce qu'un début de propositions de solutions, cela devient irresponsable de se dispenser d'inscrire ces solutions pratiques dans une problématique des besoins.

Nous avons, tous, tout à y gagner à d'abord nous interroger sur nos besoins et sur la réelle qualité de nos modes de vies actuels, avant de demander aux scientifiques et économistes de mettre en place des moyens pour les "développer durablement".

C'est une confiscation pure et simple du débat politique et démocratique que d'organiser des simulacres de discussions sur les moyens, tout en sous-entendant que les besoins sont immuables et ne doivent pas être remis en cause. Pour le coup, ces certitudes s'apparentent vraiment à de l'immobilisme (comme le cycliste d'un intervenant) ! Le Grenelle de l'environnement en était aussi la parfaite illustration. Quel est l'intérêt de discuter de la faisabilité des solutions, alors qu'on pourrait auparavant se rendre compte qu'elles ne correspondent pas à des besoins réels (mode alimentaires, modes de déplacements, surenchère technique, uniformité du modèle de développement mondial ...). Nous n'avons pas le droit de nous dispenser de ce débat avant de passer aux étapes "techniques". On peut soupçonner certains intervenants d'être motivés par d'autres considérations que l'avenir de l'humanité, pour vouloir développer à ce point l'économie ! Eh oui, il va bien falloir se résoudre à engager un réel partage équitable et mondial des ressources.

Ce ne serait pas un sacrifice de d'abord réfléchir à d'autres objectifs, avant de faire appel à des experts pour tenter de construire les moyens. Ce serait un débat politique difficile, et long - car global et local -, mais urgent. Ça vaudrait le coup, car il est probable que nous y gagnerions en qualité de vie et en bien-être, et égalités, et que nous éviterions de gaspiller notre temps et nos énergies à inventer des solutions miracles, au mieux vaines, et très probablement à l'origine d'autres problèmes !

Hier, j'ai vu des gens, confortablement installés dans leurs canapés, exorciser leurs angoisses. Ils s'amusaient à se faire peur – comme devant un film d'anticipation (Ignacio Ramonet « propagandes silencieuses » ) - pour mieux se rassurer mutuellement en la toute puissance de leur Science qui les sortira de l'impasse. Leur immobilisme, leurs certitudes, leurs croyances technoscientistes sont vraiment de l'ordre de la foi religieuse. Il est très difficile de s'appuyer sur la foi des autres pour construire un argumentaire rationnel.

Stéphane MADELAINE
« Objecteur de croissance » mais pas « décroissant »
Accessoirement, professeur agrégé de mécanique de l'école normale supérieure de Cachan, actuellement en poste en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles


 

 

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