Objectifs
- La décroissance est la seule solution pour léguer aux générations futures une planète sur laquelle il sera encore possible de vivre.
- Au-delà de l'écologie, la décroissance s'impose pour favoriser la construction d'une société où il fera bon vivre.

C'est pour celà que la décroissance est positive. Et qu'il ne faut surtout pas l'aborder comme un sacrifice.

- Curieusement, le culte de la croissance illimitée s'oppose à ces objectifs. C'est pour cela qu'il faut combattre l'idéologie de la croissance. C'est pour cela que nous nous nommons "décroissants".

La décroissance et juste une question de bon sens.
Bon sens complètement occulté par le dogme de la croissance.

Pourquoi ?
- Le productivisme prôné par la croissance est source de pollutions que la planète ne peut pas absorber. Les énergies propres ne pourront jamais subvenir aux besoins toujours croissants.
- La consommation illimitée de ressources est impossible dans un monde fini. Les énergies dites renouvelables le sont seulement dans une certaine limite. Limite qui est bien en deçà des besoins toujours croissants. Nous n'avons pas le choix : soit nous choisissons d'accompagner la déplétion énergétique par une politique de décroissance, soit nous la subissons par la récession (avec tout les drames que ça impliquera).
Le bon sens, j'vous dis !!!

- Les mécanismes favorisant artificiellement la croissance sont déstructurant humainement et socialement. En prêchant le toujours plus, toujours plus vite, toujours plus loin et l'esprit de compétition à tous les niveaux, ces mécanismes génèrent insatisfactions chroniques, frustrations, inégalités, fuites en avant, convoitises, etc... Ils légitiment la loi du plus fort (à tout prix), et la fatalité de la pauvreté. Ils sont aussi à l'origine de nombreux problèmes de santé publique.
- Ces mécanismes sont la publicité (les marchands de bonheurs), les discours politiques, médiatiques et institutionnels, les hypermarchés, les rituels de la consommation, le sport professionnel.

Ce que nous ne voulons pas faire ?
- Un retour à la bougie, un retour en arrière.
- La décroissance de ceux qui ne subviennent pas à leurs besoins élémentaires, qu'ils appartiennent aux pays riches ou au pays pauvres.
- Il ne s'agit pas de lutter contre les bienfaits de la croissance qui permettent à certaines sociétés de subvenir à leurs besoins.
............. Il s'agit de stopper la machine quand le "mieux" devient "gaspillage".
............. Il s'agit de stopper la machine quand l'homme devient un outil de l'économie.
- Il ne s'agit pas d'imposer des décisions arbitraires. La décroissance se veut républicaine et démocratique.

Alors comment ?
- D'abord casser le mythe de la croissance en déconstruisant la supercherie de ses promesses :
............. La croissance fait baisser le chômage, elle permet à chacun de trouver sa place dans la société, elle réduit les inégalités.
............. Le bonheur est dans la consommation, dans l'accumulation de biens matériels et dans la vitesse.
............. Le bonheur est dans de dépassement de soit et des autres. Quels qu'en soient les moyens.
............. Le progrès est dans la nouveauté technologique.
- En cassant les discours présentant certaines réalités comme étant le fruit de la fatalité ou d'une volonté divine.
............. La concurrence est une fatalité : "si ce n'est pas moi qui en profite, ce sera l'autre".
............. Les modèles économiques (PIB, valeurs monétaires, ...) représentent l'unique réalité, et sont incontestables.
- En montrant qu'il est possible de vivre mieux avec moins de biens, mais plus de liens.
- En s'affranchissant des messages publicitaires et médiatiques :
............. pour rétrograder les valeurs marchandes de la première place, au bénéfice d'un système de valeurs gratuites.
............. pour imaginer une organisation sociale favorisant les valeurs non-marchandes.
............. pour imaginer des modes de vie économes et encore plus épanouissants.
............. pour réaliser que des besoins limités sont plus facilement satisfaits.
............ .pour réaliser que le bonheur se trouve aussi dans le bien-être des autres.
- En favorisant des initiatives individuelles ou communautaires de simplicité volontaire, mais surtout en inventant un projet politique capable de faire rêver.

Mais concrètement ?
Les solutions concrètes ne tiennent pas en quelques lignes. Elles sont développées à travers tous les liens que j'ai tenté d'ordonner sur le sommaire de ce site.

Faut-il déprimer ?
Non ! ;-))
La décroissance est une chance. C'est une chance que la nature nous impose d'en saisir l'opportunité. A terme, nos petits-enfants seront plus libres que nous. A nous de gérer correctement la période transitoire.

Fin 2006

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