Collectif havrais d'Objecteurs de Croissance (ChOC)
Une croissance illimitée dans un monde limité est une absurdité


Brèves : citations, remarques, divers...


La relance par la tractopelle


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Aujourd’hui, Le Havre ressemble à sa réputation : tranchées, routes défoncées, balisages et déviations, marteaux piqueurs et pelleteuse, bruits et poussières. Pas un seul recoin épargné. Le Havre, ville en reconstruction. Pour toujours !
Mais disons-le : le tramway n’est bien qu’un prétexte - certifié Grenello-compatible - pour faire des travaux, pleins de travaux, n’importe quels travaux, pourvu qu’il y ait des travaux. Pourquoi tant de travaux ? Pour la croissance, pardi ! Nicolas l’a dit : ils iront chercher la croissance avec les dents. Et niveau dentition, c’est encore le tractopelle le mieux fourni.


plus d'images, toujours plus d'images, à l'infini

Partout dans la ville fleurissent (sic) bulldozers, grues et mini-pelles. A l’entrée de la ville, au grand stade, le long du parcours du futur tramway, et même dans des quartiers a priori épargnés par ces projets. Bien plus qu’un effet d’aubaine (“profitons-en pour tout refaire en une fois”) c’est un véritable écran de fumée que dresse la mairie, la CODAH (Communauté de l’agglomération havraise) et leurs amis de l’oligarchie gouvernementale.

Le Grenelle de l’environnement l’impose : 1 500 km de lignes de tramway doivent être construites hors Île-de-France. Quoi de plus normal que Le Havre, dirigé par les grands amis du président Sarkozy, futur Grand-Paris-sur-Mer, paie son tribut à la relance de la croissance.

La relance par les grands travaux est un classique. Il y a même aujourd’hui un ministre en charge de la mise en œuvre du plan de relance. La logique est simple : quand le bâtiment va, tout va. Plus il y aura de travaux, plus il y aura de travail. Seulement voilà : l’époque est au vert. Refaire les routes, c’est bon pour le PIB, mais c’est mauvais pour l’image.

Alors qu’un tramway, ça c’est vert. Et puis, c’est à la mode. Ça nous obligera à faire des travaux, pleins de travaux, n’importe quels travaux. Alors, on sort le pinceau et on repeint nos villes en vert.
Au-delà de l'aspect politique du projet (pseudo-concertation sur le tracé...), son inscription dans les réalisations du Grenelle de l’environnement le place automatiquement sur le terrain de l’idéologie : illusion du développement durable et de la croissance verte. A ce titre, il n’est pas anodin que même le futur Grand Stade, temple de la consommation sportive, ce symbole de la compétition qui fonde notre société, cet outil au service de la croissance, soit labellisé énergie positive : tout ça c’est pour notre bien, pour le bien de la planète, et pour le bien de l’économie du pays.


Dessin créé et offert par Sirou pour l'occasion

La croissance est de toute façon le remède miracle aux maux de notre société. Ça fait quarante ans qu’on vous le dit : toujours plus de croissance, c’est toujours plus de bonheur, de travail, de santé, d’argent, etc. A droite, on l’invoque comme une déesse païenne. Dans la gauche productiviste, on vous dit qu’il suffit de mieux redistribuer ses fruits, mais que pour ça il en faut toujours davantage.
Or, faire des trous, les reboucher, puis les recreuser à mesure que les chantiers avancent, c’est plus qu’un sport national, c’est surtout un excellent vecteur de croissance, une croissance artificielle certes, mais qui justifie en soi une politique que n’auraient pas renié les Shadoks. Eux pompaient, nous, nous creusons.

Le tramway à lui seul n’aurait pas suffi à faire bondir la croissance, mais il est la caution verte bienvenue de cette recherche éperdue de croissance.

La croissance, nous le redisons, n’est ni possible à l’infini, ni même souhaitable. La croissance, aussi verte soit-elle, ne permettra jamais de redonner du sens à notre quotidien, de recréer du lien.

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Un groupe terroriste Décroissant revendique l'eruption du volcan Islandais


Lire aussi dans Marianne 2 : «La catastrophe est pédagogique»

EPOUVILLE - Dans un document vidéo d'une durée de quatre minutes trente, diffusé sur le site www.sauvonsnous.org, le chef rebelle Barskou Franckouille dit le cagouille ( Branche terroriste de la décroissance) a revendiqué personnellement aujourd'hui l'acte terroriste suivant :

l'éruption jeudi 15 avril du volcan islandais Eyjafjallajokull. Depuis de gigantesques colonnes de fumée continue de s'échapper du glacier Eyjafjallajokull, dans le sud de l'Islande, dont l'éruption pourrait se prolonger plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon un expert islandais. A l'approche des nuages de cendres venus d'Islande, une grande partie des vols de l'Europe du nord ont été annulés.

La cagouille veut prouver ainsi que l'on peut vivre sans trafic aérien.

Il a en outre juré de poursuivre les actions contre l'hypercapitalisme, dans une déclaration vidéo diffusée sur le site internet officieux de son groupe, "les escargots cauchois''.

"Comme vous le savez tous, le capitalisme et tout autre mode productiviste, détruit l'humanité, cette opération spéciale a été menée pour anéantir le système actuel", déclare Franckouille la cagouille dans ce document vidéo d'une durée de quatre minutes trente, diffusé sur le site http://decroissance.lehavre.free.fr/


"Cet opération a été menées sur mes ordres, et ce ne sera pas la dernière", a ajouté Barskou. S'exprimant en cauchois et avec un fort accent, il précise avoir enregistré ce message le 15 avril, soit le jour même de la mise ne marche du volcan.

"Vous, les gens les riches, ne voyez la pauvreté qu'à la télévision, et n'en entendez parler qu'à la radio", a dit Franckouille, homme de 41 ans qui, dans la vidéo, apparaît avec une forêt en toile de fond. "Je vous promets que la guerre va arriver dans vos rues, si le hypercapitaliste persiste, et que vous en sentirez les effets dans votre chair", a-t-il continué. Il a conclu son message par "Moins de biens pour plus de liens'' et en pointant un doigt menaçant vers la caméra.

Nicolas a estimé que c'était une question d'honneur pour les forces de sécurité Française de retrouver les commanditaires de ces attentats. "Nous savons qu'ils se terrent, mais c'est une question d'honneur pour les organismes d'exécution de la loi de racler les fonds des égouts pour les ramener à la lumière du jour", a-t-il dit.


Lire aussi dans Marianne 2 : «La catastrophe est pédagogique»



Mon école a attrapé la grippe Alibi
Certes, la Grippe A a joué un rôle de diversion médiatique pour faire passer … l’été. C’est désolant, mais c’est courant. Mais cette fois-ci, c’est pire, car la grippe A est devenue un prétexte, utilisé pour justifier, sans la douleur, certaines dispositions cœrcitives qu’on ne citera pas ici.
La grippe A est un outil pour placer les citoyens dans des dispositions à accepter l’inacceptable, notamment dans les milieux scolaires. . ... (octobre 2009)

Noël, c'est aussi la période des conseils de classe
C’est vraiment très éprouvant de vivre un conseil de classe de Maths Sup à travers le paradigme de la Décroissance ! J’en avais le cœur serré de voir ces jeunes qu’on force malgré eux, malgré nous, à rentrer dans le moule. ... (decembre 2008)

SOL, SEL et monnaies locales
A l’occasion de la venue de Derudder dans la région on m’a envoyé une brochure sur les SOL. En lisant la première page, je suis déjà très embarrassé. ...
Quel débat sur le rôle du travail ?
Le débat que j’appelle de mes vœux s’accompagnerait simultanément d’une réflexion sur tous les éléments cités ci-dessous, et surtout sur leurs connections ... (novembre 2008)

Conférence de Derudder à St Romain : commentaires sur le compte rendu
Cela fait deux ou trois fois que je reçois le compte-rendu de la conférence de Derruder, et la lettre de Jean-Pierre Cantais à sa sénatrice. Au bout d’un moment je prends ça comme un invitation à donner mon avis.. ...

voir aussi : d'autres textes locaux courts et longs
- presse locale


"Un objecteur de croissance sur France-Culture"
vendredi 6 mars au 12h30 de France-Culture

Christian Arnsperger, Docteur en Sciences économiques (à l'UCL, Louvain-la-Neuve, Belgique), et co-fondateur de l'AdOC, est interviewé pendant 10 + 20 minutes par Antoine Mercier dans "d'autres regards sur la crise"


Enfin, les objecteurs de croissance sont pris au sérieux à la radio. Enfin !
Paul Ariès au journal de 18h
mercredi 9 juillet 2008
Télécharcher et/ou écouter l'entretien avec Paul ARIES (10 min)

- G8-Japon : Le Sommet du G8 à Toyako au Japon. Les participants se sont penchés sur la flambée du pétrole et des prix alimentaires qui menacent l'Economie mondiale. Commentaire de Jean-Claude Pajak.
- Invité du journal-Ariès
: Invité d'Antoine Mercier à la fin de ce journal : le politologue et essayiste Paul Ariès sur la décroissance.


Les Chroniques Décroissance sur Alternative-FM
Janvier 2010 - En plein crise de Croissance-
par Jean-Pierre Dacheux

mp3 de 8min



aout 2009 - Viva la Decrescita - Un tour de l'Italie
par Claudio Vitari

mp3 de 10min
avril 2009 - La crise ? On redescend sur terre
par Stéphane Madelaine

mp3 de 10min

juin 2009 - Limites des ressources naturelles ?
par Sylvie Barbier

mp3 de 10min

Bientôt le Bac ! Il est temps de réviser !

Colloque enregistré les 26 et 27 septembre 2003 à Lyon.

Tout est déjà dit ici en 2003 ! Est-ce un bon ou un mauvais signe ?
En 2009, l'écoute prend un tout autre relief !

Qui a écrit et qui a dit !??

"Nos écogestes ne sont pas à la hauteur des enjeux"

"le citoyen ne veut plus d’esbrouffe, de cette espèce de tisane insipide qu'est le développement durable
il veut des choses cohérentes si tout le monde participe à l’effort
"
avril 2009

"Nous y sommes !"
par Fred Vargas début 2009

Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal


Yves Cochet cite "Nos amis les décroissants..."
Dès la 15ème minute du Terre à Terre de 5 avril 2008.
Construire un monde écologique et moderne ?
Une diffusion de Terre à Terre avec: Geneviève Azam. Elle ne dit pas le mot magique, mais le coeur y est.
Ecoutez-donc !
...

Le CowBoy dans un vaisseau Spatial

L'analogie de Boulding véhicule une vérité fondamentale : "les société modernes vivent sur le mode économique des cow-boys sur une planète devenue un vaisseau spatial...."

Par Alain Lambert (extrait d'un article d'ATTAC) .
lire le début et

Bientôt le Bac ! Il est temps de réviser !

Colloque enregistré les 26 et 27 septembre 2003 à Lyon.

Tout est déjà dit ici ! Est-ce un bon ou un mauvais signe ?
En 2009, l'écoute prend un autre relief !

"Fini ta viande d'abord !"
- Jé p'us faim !
- Fini ta viande d'abord !
- Nan, j'préfèr'un fruit
- NooOon ! Mange ta viande !"
Faut-il qu'il finisse sa viande d'abord ?
Les éléments de réponse de Claude Aubert, à lire ou à écouter sur Terre à Terre

Donner à manger à tous nos enfants ?

En un siècle, 25% des terres fertiles ont été stérilisées par l'agro-chimie. Alors, avant de songer donner à bouffer à ta bagnole, inquiète toi d'abord d'éviter la famine pour tes enfants. L&PC Bourguignon : "les sols lâchents PARTOUT, il faut s'en occuper ! Ou nous risquons de voir resurgir les famines à une échelle inédite"


Merde au pouvoir d'achat !
Pouvoir d'achat contre pouvoir de vivre - par Paul Aries

La question du pouvoir d'achat ne c'est pas imposée par hasard dans le débat public. Ce mot-poison empêche de remettre en cause la consommation et enferme les luttes sociales dans la revendication d'un "toujour plus". La décroissance n'est pas se serrer la ceinture mais inventer un autre pouvoir, le pouvoir de vivre


Ahhhh !! Ce que je me suis senti concerné. Surtout le chapitre « il y a des millions de travailleurs qui ne paraissent capables de communiquer avec leurs amis que par ordinateur interposé, oubliant de jouer, de faire du pain, de danser et chanter ». Allez, j'éteins le PC, et je sors



La vie d'un truc
Extraction - Production - Distribution - Consommation - Elimination
(vidéo de 20 minutes en VOSTF)
"Le dimanche, moi aussi y tiens"

Vacances 2008 !

Ce n'est pas vraiment des vacances ce truc de fous !!! Mais quel ...


Un bel exemple de scientisme et d'un de ses corollaire : l'acharnement thérapeutique.
par Tof' le décapant... euh, le décroissant
La Décroissance au Havre en Bédé


Un petit résumé de nos préoccupations (septembre 2006)
lire aussi : les grands principes

Si ça devait être une affiche

Si ça devait être un tract


les toutes premières lignes du site écrites fin 2005
Je ne vis pas avec des petites bêtes et des petites fleurs sauvages :
je ne suis pas un hippie.
Je suis intégré à la société civile :
je ne suis pas un marginal.
Je ne contredis pas systématiquement les autres :
je ne suis pas un rebelle.
Je ne joue pas un rôle pour me rendre intéressant :
je ne cherche pas à affirmer ma personnalité.
Mon mode de vie n'est pas mon passe-temps du dimanche :

je ne l'ai pas choisi comme on choisi un hobby parmi d'autres.

J'ai simplement pris conscience de faire partie de l'écosystème,
et qu'à ce titre j'interagis sur lui.
J'assume mon envie d'agir harmonieusement sur cet écosystème :
je suis écologiste.
Je vais de l'avant en me libérant du superflu technologique :
je ne suis pas passéiste.
J'ai compris les mécanismes de la croissance illimitée :
ils font de nous des marionnettes insatisfaites et mal dans leur peau.
Je vis le bonheur de ne leur laisser aucune prise sur moi :
je suis délivré par ma propre décroissance.

Un site web de synthèse rédigé en 2005
mais jamais modifié depuis


TEXTES LOCAUX LONGS
voir aussi : textes locaux courts

Sommaire
Noël, c'est aussi la période des conseils de classe
C’est vraiment très éprouvant de vivre un conseil de classe de Maths Sup à travers le paradigme de la Décroissance ! J’en avais le cœur serré de voir ces jeunes qu’on force malgré eux, malgré nous, à rentrer dans le moule. ... (decembre 2008)

SOL, SEL et monnaies locales
A l’occasion de la venue de Derudder dans la région on m’a envoyé une brochure sur les SOL. En lisant la première page, je suis déjà très embarrassé. ...
Quel débat sur le rôle du travail ?
Le débat que j’appelle de mes vœux s’accompagnerait simultanément d’une réflexion sur tous les éléments cités ci-dessous, et surtout sur leurs connections ... (novembre 2008)

Conférence de Derudder à St Romain : commentaires sur le compte rendu
Cela fait deux ou trois fois que je reçois le compte-rendu de la conférence de Derruder, et la lettre de Jean-Pierre Cantais à sa sénatrice. Au bout d’un moment je prends ça comme un invitation à donner mon avis.. ...
Un écolo se doit-il d'être irréprochable ?
L'écologiste n'a pas à payer le prix de sa lucidité ... (mars 2008)
simplicité volontaire VS projet collectif ?
La décroissance implique une pensée globale, ... sa réalisation démarre localement ...

L'économie dispense de faire de la politique !
elle donne l'illusion artificielle que l'on peut les indépendamment...
Forces de la nature VS Forces économiques ?
La monnaie est une invention humaine qui ne fonctionne qu’en circuit fermé

S'agit'il vraiment de sauver la planète et ses oiseaux ?
Le couple « dérèglement climatique et déplétion des ressources (énergétique, ou pas) », n’est pas un problème écologique. C’est un problème humain....

Noël c'est aussi la période des conseils de classe (1)
Décembre 2008

C’est vraiment très éprouvant de vivre un conseil de classe de Maths Sup (2) à travers le paradigme de la Décroissance ! J’en avais le cœur serré de voir ces jeunes qu’on force malgré eux, malgré nous, à rentrer dans le moule.

Viser toujours plus haut !

Si l’élève a de bon résultats, on l’invite « à viser plus haut », « à travailler plus pour obtenir une école prestigieuse » (pourquoi faire ?). Il y a toujours un prof qui l’implore « à ne pas négliger sa matière », d’une manière qui frôle le chantage affectif. Ceci-dit, il a de bons résultats, alors le tout baigne dans une ambiance d’autosatisfaction dégoulinante « celui-ci ne vas pas nous poser de problème, il est dans le moule, c’est nous qui l’avons fait ».

Pas le droit d'être dans les derniers !

Si l’élève à de mauvais résultats, comme il n’est pas concevable (ou du moins exprimable) qu’il ne puisse pas y arriver, on lui demandera de « travailler encore plus » pour « rattraper son retard ». Même s'il est déjà dépassé. Qu’il faudra bien « qu’il s’y mette un jour s’il veut avoir un concours », car « il y a un concours au bout. Ce qui compte, c’est d’être devant ». « Rendez-vous compte vous êtes 33ème sur 34 !! » (supprimons le n° 33 !). S’il a le malheur de faire comprendre qu’il « ne peut ou veut pas travailler plus », on lui lance des regards lui signifiant : « même pas en rêve, tu es né pour en faire toujours plus, pour viser toujours plus haut, pour être éternellement insatisfait »

Le poids de la fatalité !

Mais le plus dur, c’est quand l’élève ne sait même pas pourquoi il est là ! Faut voir comme nous sommes désemparés : nous n’avons rien d’autres à lui proposer qu’à « essayer de se motiver », et/ou « de trouver un projet », car « il faudra bien ... ».
Comme ces trois points de suspensions sont lourds, pesants, pénibles. La fatalité de la réalité qui n’ose pas s’afficher : « dit au revoir à tes rêves, mon petit, il faudra t’adapter à ta société, et jouer le rôle que l’économie t’a destiné ». C’est comme ça que son projet devient le même que celui de tout les autres, « travailler, regarder la télé, consommer » (c’est une métaphore )

Epanouissement ?

Il n’est jamais (ou presque) question d’épanouissement (car certains s’épanouissent à l’école ! oui !), de plaisir d’apprendre, d’échanger avec le prof. Il n’est jamais question de la satisfaction gratuite, il n’est jamais question d’autres finalités que la réussite scolaire (3).

Pas le choix : le même tuyau pour tout le monde

Nous sommes là, à essayer de faire rentrer ces jeunes dans le moule de la performance, de la compétition, du toujours plus. Quitte à trop souvent jouer sur le registre de l'affectif. c'est éreintant. Pas d'alternative. Il passeront par le même tuyau que nous. Ils n'en sortiront pas idem : comme nous, soumis, conformes (4), désenchantés, fatigués, des agents économiques.

Pas d'alternative : le devoir de responsabilité

Oui, vivre un conseil de classe de Maths Sup à travers le paradigme de la Décroissance c'est très éprouvant.
Mais avons-nous le choix ? Serions-nous responsable si nous n’assumions pas ce rôle ? Notre société propose-t-elle d’autres alternative, actuellement ? Que deviendraient-ils si on ne les poussait pas dans ce con-formisme-sumérisme-curence.
C’est sûrement encore plus éprouvant de vivre des conseils de classe des autres classes moins "favorisées", mais là, pour le coup, je ne peux pas témoigner.

(1) Eh oui, je cumule les vices : je suis prof en lycée
(2) Eh oui, je cumule vraiment les contradictions, je suis prof en Maths Sup : Classes Préparatoires au GraaAAAanndes Ecoles
(3) Digressions sur le fonctionnement du Monde extérieur à ce conseil : comme si ..."Tout doit se payer. La réussite n'est qu'au prix de la souffrance. Si tu ne souffres pas, c'est que tu peux en faire encore plus ! Si tu n'y arrives pas, c'est que ne souffre pas assez !" Il y a quelque chose de l'ordre du sacrificiel, non ? Propre à notre civilisation !?
(4) j'ai reçu cette réaction ci-dessous: "Réflexion venue du coeur du système où ces élèves de Math Sup, dûment formatés, sont appelés à officier (dans tous les sens du terme) s'ils ne se rebellent pas avant. C'est donc rien par rapport à ce qui les attends". Extraits ci-dessous de cet article Presslib' (*) :

Au présent, je veux dire avant l’effondrement économique, un problème majeur est, donc, que cette division du travail et l’idéologie managériale associée ont développé très en avant un climat proprement fascisant, dans lequel chacun est le tyran d’autres et tyrannisé par d’autres, personne n’a le choix de faire autrement que suivre une voie absurde. Mais quand bien même il est clair pour chacun qu’elle nous mène dans le mur, le mouvement collectif laisse penser que tous sont d’accord. (...)
La sainte concurrence, qui suppose en principe le nombre et la pluralité, veut elle-même qu’il faille tôt ou tard être le meilleur, puis le seul survivant, ou bien crever. (...)
Une conséquence de cette logique de guerre absurde, d’impuissance générale combinée à une logique violente, est qu’elle apporte une idéologie totalitaire dans les esprits. Et pas que dans ceux des salariés. Une chose à laquelle on pense peu est qu’à force de faire de l’industrie occidentale une coquille vide dans laquelle, à la longue, seuls restent les gestionnaires en tous genres, les publicitaires et les contrôleurs, mais pas même la technique de métiers de base, les occidentaux dans leur ensemble se sont perchés dans une idéologie économique qui tient de la chimère. (...)
Il suffit de réfléchir un peu pour comprendre que, dans le domaine technique, on a beau avoir un rapport client / fournisseur, on a besoin de collaborer. (...) Or, dans l’univers gestionnaire, « ce qui ne se mesure pas n’existe pas ». Un grand classique : lors de l’étude du passage en sous-traitance, un tas d’opérations techniques à l’interface, et tous les frais associés, ne sont pas prises en compte. Le problème n’est pas seulement que les coûts sont masqués et les gains captés ainsi, mais qu’ensuite, lorsqu’il s’agit de travailler vraiment, tout ce qui n’a pas été comptabilisé n’est pas suivi, ni par le client, ni par le gros du management côté fournisseur. (...) En d’autres termes, quand bien même vous concevez les produits, si vous avez été méprisé au chiffrage tous vos soucis sont pris ensuite par-dessus la jambe. (...)
Une conséquence, donc, de ce régime, est que la partie productive de l’industrie est de plus en plus vide ; vide de gens, vide de compétences, de savoirs, de maîtrise, de temps pour suivre, … Et ça, ça ne se rattrapera pas à court ou moyen terme en injectant des liquidités. (...)
Il faut aussi évoquer la mécanique de sélection qui accompagne ces restructurations incessantes de l’industrie. (...) On ne voit pas les laissés pour compte, mais on voit changer ceux qui occupent les postes. Les acheteurs, les qualiticiens et autres marchands aveugles qu’on “nous” met en face ont maintenant 25 ans, moins parfois. Par ailleurs, de plus en plus souvent, eux-mêmes sont sous-traitants de l’entreprise cliente, bien qu’ils aient des fonctions de managers intégrées chez elle. Ces gens ont beau être aussi compétents qu’autrefois, ils sont d’autant plus féroces que, jeunes, ils sont inconscients des dégâts comme de maints détails concernant les difficultés de l’activité qu’ils achètent ou observemt à travers leurs grilles de qualité. (...)
Il ne s’agit pas de responsabilités individuelles, ce cauchemar absurde et sans fin est une mécanique de plus en plus implacable. Alors oui, même très exposé, on en arrive à souhaiter que tout ça s’arrête.

Commentaires sur l'équivalent dans d'autres secteurs :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1216#comment-12429, http://www.pauljorion.com/blog/?p=1216#comment-12430, http://www.pauljorion.com/blog/?p=1216#comment-12449, http://www.pauljorion.com/blog/?p=1216#comment-12451
(matière peut-être à un travail avec prof de philo ou autre envers ces "futures élites" que l'on commence déjà à asphyxier et programmer pour cette sale guerre)

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

SOL, SEL et monnaies locales
Décembre 2008
Renforcer le sytème économique !

A l’occasion de la venue de Derudder dans la région (à laquelle je n'ai pas pu venir) on m’a envoyé une brochure sur les SOL. En lisant la première page, je suis déjà très embarrassé.
Ça part de deux constats : « la richesse est souvent réduite à l’argent » et « tout ce qui ne donne pas lieu à des échanges en argent est aujourd’hui ignoré ».
Alors, qu’on pourrait se réjouir de la non-monétarisation de certains échanges, en revendiquant le droit de reconnaître des valeurs non-quantifiées, on légitime et développe le système monétaire en investissant des champs d’échanges que l’économie avait encore un peu épargnés.
Certes, ce n’est pas la monnaie frappée de l’institution, certes les fonctionnements sont différents, mais c’est quand même un système d’échange comptable. Ça renforce le système économique en augmentant le cercle des échanges quantifiés.

S'imposer là où la monnaie institutionnelle est déjà souveraine

Ce n’est pas comme cela que je vois l’objectif des monnaies alternatives et locales.
Elles s’inscriraient dans une logique de « services gratuits ». Savoir « Se rendre service » sans avoir des comptes à rendre (ou à tenir), pouvoir jouir des « services publics » gratuitement, etc... Ce serait une condition sine qua non. La monnaie pourrait quitter certains domaines de la vie privée et publique.
Les monnaies alternatives n’investiraient pas de nouveaux champs d’échange, mais elles s’imposeraient là où la monnaie institutionnelle est déjà souveraine. Et ce, dans le but d’améliorer les relations, de localiser les productions et les échanges, d’éviter les gaspillages et la spéculation.

S’appliquer aux besoins de premières nécessités !

Car pour cela, les systèmes déjà inventés (monnaies fondantes, locales, droits de tirage, coopération) sont de bons systèmes. Mais ils s’appliqueraient aux bons secteurs économiques, donc pas à de nouveaux. Ils s’appliqueraient aux besoins de premières nécessités tels que l’alimentation, le logement, les transports, etc...

Revendiquer la dimension politique des monnaies alternatives

En toute honnêteté, si je lis plus en détail la brochure, c’est un peu l’idée.... Mais on s’arrête souvent à l’introduction, non ? Je doute qu’elle n’a pas été écrire en toute innocence....
Certes, c’est encore illégal d’utiliser les SEL pour l’alimentation, bien que ce serait là son utilité. C’est pour cela qu’il serait intéressant de politiser nos revendications.
Il faut continuer à développer les SEL, SOL etc... mais avec précaution, seulement à titre expérimental, dans les bons domaines, et en revendiquant leur dimension politique.

Le système est bon, il ne s'applique pas au bons domaines
« Aujourd’hui, la richesse est souvent réduite à l’argent, les indicateurs de richesse ne prennent en compte que ce qui se mesure en valeur monétaire. Qu’elles améliorent la vie ou qu’elles soient porteuses de destructions humaines ou écologiques, toutes les activités économiques sont comptabilisées de la même manière.
Tout ce qui ne donne pas lieu à des échanges en argent est aujourd’hui ignoré : l’entraide, la participation à la vie associative, le temps passé avec les enfants ou l’attention portée aux anciens… Dans le système d’échange actuel, ce qui n’a pas de prix n’a plus de valeur !
SOL a été inventé pour donner de la valeur à la qualité de nos vies, pour développer des échanges qui ont du sens, que ces échanges soient marchands ou non marchands.
La monnaie SOL, un outil pour développer les échanges qui ont du sens »

Conférence de Derudder à St Romain : commentaires sur le compte rendu
cet article est la suite de celui ci-dessus

Cela fait deux ou trois fois que je reçois le compte-rendu de la conférence de Derruder du 5 décembre à St Romain, et la lettre de Jean-Pierre Cantais à sa sénatrice.
Au bout d’un moment je prends ça comme un invitation à donner mon avis. Je donnerais donc mon avis seulement sur le CR et la lettre (voir pièce jointe).

Et le mot « valeur » ? !

La remise en cause des mécanismes monétaires me parait bien timide, car incomplète. Je suis même surpris de ne trouver le mot « valeur » que deux fois dans de CR, et aucune fois dans la lettre de JP C. On ne peut pas évoquer la question d'émission de l'argent, sans y associer celle des constructions des valeurs !
Je cite le seul passage d’Alain contenant ces mots, « Pourtant l’argent n’a aucune valeur en soi : [...]. Elle n’a que la valeur qu’on lui accorde en y mettant notre confiance. L’argent n’existe que par le jeu des écritures et de la création monétaire. ». C’est vrai, c’est incontournable, mais c’est un peu incomplet : l’argent n’a de valeur qu’à travers les biens (de productions, de services, etc...) qu’on échange.

S'il n’y a pas de biens à échanger. Les billets de banques sont des billets de Monopoly

C’est pour cela que je suis choqué par cet extrait de la lettre : « Sur quoi butte-t-on ? Sur le manque d'argent qui permettrait de mettre en oeuvre ces solutions. Car on ne meurt pas de faim faute de nourriture, on meurt de faim faute de l'argent qui permettrait d'y accéder. ». Je pense que j’ai mal compris la phrase.
En la lisant en diagonale, on croit qu’il suffirait d’avoir des billets de banque pour avoir à manger. Il suffirait donc de « faire tourner la planche à billet à fond pour que tout le monde mange » ? Si le blé ne pousse pas, ce n’est pas celui du porte monnaie qui va être comestible, non ?
Je me permets de réinterpréter la phrase : « Sur quoi butte-t-on ? Sur la défaillance des mécanismes qui permettraient de mettre en oeuvre ces solutions. Car on ne meurt pas de faim faute de nourriture, on meurt de faim faute d’une politique qui permettrait de répartir équitablement les productions, les moyens, les énergies, etc... »

La monnaie : un outil ou un objectif ?

Il ne s’agit pas d’argent. L’argent est un vecteur d’échange, et il est impensable de « parler » d’argent sans y associer perpétuellement les biens qu’elle permet d’échanger. Inversement, il devrait être possible de construire des objectifs politiques de répartition des richesses sans y associer directement l’outil monétaire. Ce n’est qu’après que le projet est construit que des techniciens conçoivent un outil « pratique » (Les énarques et les économistes n’ont pas à faire de politique. Ce ne sont que des techniciens). Dans tous les cas, il est totalement dément de vouloir faire de la politique – c'est-à-dire, ce poser la question de « pour que tout le monde mange », par exemple – en ne débattant que de l’argent.
Ce n’est pas les mécanismes monétaires qui vont induire des comportements sociétaux, mais les choix sociétaux qui vont inspirer des mécanismes (même si a l’échelle individuelle, c’est rétroactif).

On tourne en rond

Que les « gouvernements se ré-approprient l’émission de la monnaie pour inverser la vapeur » ferait sûrement partie des mécanismes qui permettraient de mettre en place un politique de répartition équitable. Mais ne faisons pas croire qu’il suffirait d’émettre de l’argent pour être riche. Il faut produire du concret pour suivre la création monétaire. Il faut donc de la croissance et toutes ces conséquences : pollutions, richesse, etc, mais aussi les mécanismes propices à la croissance : et je crains que le système capitaliste actuel soit le plus efficace pour la croissance. On tourne en rond.

« LA » valeur n’existe pas

On tourne en rond, car tout est rétroactif. D’ailleurs c’était déjà incomplet d’affirmer « pour suivre la création monétaire, il faut de la croissance ». C’était en supposant un rapport de valeur argent/biens constant. Mais déjà « rapport de valeur argent/biens constant » ne veut rien dire non plus.
« La » Valeur n’existe pas !

Une grosse masse visqueuse en perpétuelle évolution

Je m’explique. Nous les occidentaux avons une vision absolutiste qui nous handicape pour envisager des phénomènes relatifs. Nous manquons même de mots. Bref.
Il est impossible de parler d’argent sans y associer les productions, l’homme qui produit, celui qui consomme, l’homme en général et son environnement. Mais la plus grande difficulté vient du fait que cet ensemble forme un tout en plusieurs dimensions, dont les liens sont perpétuellement en mouvement. Les relations de valeurs ne donnent mêmes pas les mêmes résultats selon la chaîne de liens que l’on a parcoure (est-ce qu’un producteur de patates pourra s’acheter la même télé s’il vend sa production en dollars ou en euros ?). C’est une sorte de grosse masse visqueuse en perpétuelle évolution.
Rien d’absolue là dedans ! Que se soit dans le temps, que dans l’espace géométrique ou les autres espaces d’échanges.
Alors comment parler de La valeur du Dollar ? Ça ne suffit pas de la faire évoluer dans le temps, et de l’exprimer en fonction des autres monnaies. C’est encore plus fluide

Tout est à inventer !

Finalement nous sommes quand même sur la même ligne, et nous avons les mêmes propositions (elles arrivent bientôt), qui ne manqueronst pas de réaliser un jour : droits de tirage, une part de monnaie locale pour les biens essentiels, monnaie fondante, tarifs progressifs,...
Mais attention aux discours exclusivement porté sur l’argent. Ils peuvent induire en erreur et déconnecter complètement de la réalité : c’est le cas actuellement. Qui mesure vraiment ce qu’il faut mobiliser pour donner un coup de téléphone avec son portable ?
Je n’ai pas les compétences d’un Derudder, d’un parlementaires ou d’un économiste... Mais c’est aussi un avantage. Car tout est à inventer. L'imagination n’est pas sclérosée par un apprentissage universitaire. Les gens comme moi peuvent apporter des idées neuves.

Tout est vraiment à ré-inventer

Quel débat sur le travail ?
Novembre 2008

Copie d'un mail tentant de répondre à une question
Réflexions conjointes
Le débat que j’appelle de mes vœux s’accompagnerait simultanément d’une réflexion sur tous les éléments cités ci-dessous, et surtout sur leurs connections :
  • d'un coté :
    • la « richesse » c’est à dire les biens matériels ou immatériels produits par l’homme.
    • la « valeur de ces biens »
    • la « monnaie », qui concrétise cette valeur des biens
  • d’un autre coté :
    • les « taches » que doit accomplir l’humanité pour son bien être, pour façonner cette « richesse »
    • « le travail » : c'est-à-dire la répartition entre nous et dans le temps, des savoirs-faire (les spécialisations).
    • La « valeur de tel ou tel travail ».
    • Et la « monnaie », qui concrétise la valeur des spécialisations.
  • la boucle est bouclée ; en travaillant on peut acquérir des biens, qu’on se sait pas produire, mais, que d’autres font. Et réciproquement
Débat public

Je crois qu’il faudrait proposer ces réflexions au débat public. Je pense notamment que dans un premier temps, il faudrait redéfinir tous ces éléments, en faisant abstraction de la dimension monétaire.
En effet, il faut être capable de répondre collectivement aux questions suivantes en s’abstrayant des interférences monétaires.
- Qu’est-ce qu’on veut produire ?
- Quels sont nos besoins fondamentaux et futiles ?
- Quel temps et quantité d’énergie humaine avons-nous envie d’y consacrer ?
- Quelles ressources naturelles pouvons-nous y consacrer ?
- Quelles modifications de la nature par l’homme accepterions nous ? (OGM, médecine, dopage, nanotechnologie, pollutions)
etc... ? (important le « etc ? »)
- Quels « manques à gagner » accepterions-nous pour répondre à tel ou tel besoins ?

Un économiste n'est pas un politique !

Ensuite, une fois que les objectifs sont définis, c’est aux techniciens de nous proposer des outils monétaires pour réaliser ces objectifs. C’est le rôle des économistes et des énarques (école d’administration). Il faut bien qu’ils servent à quelque chose, ces gens là, mais pas à faire de la politique !!!

Un débat sur la finalité de l'économie

A force de débattre des techniques pour atteindre des objectifs (économie, taux d’intérêt, taxes, politiques fiscales, lois techniques, pib, % divers et variés), on n’en arrive à ne même pas se demander si on ne pourrait pas remettre en questions ces objectifs. A force de n’avoir que des débats techniques sur les détails, auxquels personne ne comprend rien, on nous confisque le débat de fond sur la finalité. On nous impose, par défaut et par diversion, L’UNIQUE finalité possible : le développement et la croissance.

l'issue d'un débat qui serait correctement mené à son terme

Si on recentrait le débat, on en arriverait sûrement à conclure que certains métiers ne servent à rien ... ou à rien d’autre qu’à créer le besoin d’en créer d’autres : la pub sert à créer des fabricants de machins divers et variés. Et les machins nécessitent des réparateurs, des recycleurs, des dépollueurs, des médecins. Tout ça pour un truc qui sert à rien.
Si on recentrait le débat, on en arriverait sûrement à conclure que certains métiers ne font que gaspiller des ressources et de la main d’œuvre. On finirait donc pas se dire que si on les supprime, on sera beaucoup plus nombreux à bosser utilement, donc
- beaucoup moins longtemps si on garde les machines,
- ou à gaspiller moins si on bosse à la main,
-ou plus probablement entre les deux : un peu moins et en gaspillant moins.

Une phase transitoire à dégocier

Quoiqu’il en soit, ça bouleverserait la répartition des savoir-faire et des spécialisations. A partir de là, c’est sûr que certains secteurs économiques rentreraient en décroissance (soins, agro-alimentaires-élaborés, transports, etc...) alors que d’autres entreraient en croissance, mais moins (agro-écologie, secteur primaire).
Et c’est là aussi, qu’il ne faudrait pas se louper en négociant correctement la phase transitoire.

Une démocratie qui fonctionne
Si les débats sur la valeur des biens et du travail ont bien été menés conjointement, la répartition des richesses devrait pouvoir se faire équitablement. On pourrait inventer des mécanismes :
- permettant à chacun d’accéder aux besoins fondamentaux (besoins décidés démocratiquement) : Un Revenu Minimum Universel
- évitant les gaspillages via des prix progressifs sur les ressources élémentaires (débat sur la valeur)
- évitant les convoitises, gaspillage et esprit de concurrence, via un
Revenu Maximal Autorisé.
Le succès de ce genre de projet est étroitement conditionné à la construction d’une démocratie qui fonctionne


S'agit'il vraiment de sauver la planète, les petites fleurs, les marmottes et les oiseaux ?
Septembre 2008
Copie d'un mail rapidement rédigé et échangé en septembre 2008

Le couple « dérèglement climatique et déplétion des ressources (énergétique, ou pas) », n’est pas un problème écologique,

C’est un problème humain

La planète nous survivra. Pour ma part, je me moque bien du sors des petites fleurs et des marmottes. Notre problème, à nous les humains, c’est que ces modifications écologiques se font trop rapidement pour que l’humanité s’y adapte sereinement et sans douleur. Cette vitesse va générer des conflits, des catastrophes alimentaires, des déplacements, une baisse démographique violente, et des guerres à toutes échelles possible. J’en oublie.

Bref, ça va se finir à la machette !

Mais en attendant les machettes, selon moi, péril écologique ou pas, un changement de paradigme s’imposerait quand même. C’est ce qui oppose les objecteurs de croissance à certains Verts. En effet, le prix (en termes a-financiers) à payer pour « notre prospérité » me parait bien supérieur au gain. Et ce, depuis la fin de la 2ème guerre (30 glorieuse comprises).
Le péril n’est pas environnemental, il est écologique dans le sens social, inégalités, santé publique (physique et mentale), systèmes de valeurs, monde du travail (combien de métiers inutiles ?), aliénation au modèle actuel (« c’est comme ça ! »), toxicodépendance (samedi à Auchan, tourisme au lieu de vacances, ...), urbanisme (bruit, bagnoles, travaux), etc...
En supposant un taux de 3%,...

...le PIB a été multiplié par 20 en 100 ans. Sommes nous 20 fois plus heureux ?
Sommes nous 20 fois plus entourés par d’autres personnes chères ?
Donc, soyons clairs, c'est parce que nous, les objecteurs de croissance, voudrions éviter que l'humanité tombe dans la barbarie (qu'on se tape tous dessus), que nous croyons qu'il est nécessaire et ...
... souhaitable que l'humanité change de paradigme, et se dirige vers celui nommé "décroissance".

L'économie dispense de faire de la politique !
courant 2008

L'économie, c'est une technique qui permet de se dispenser de faire de la politique. En quantifiant les différents champs de la société, elle donne l'illusion artificielle que l'on peut les traiter indépendamment. Ce qui est faut, et ce qui pose de réels problèmes et glissements de valeurs à terme :

Duperies.

par exemple, on peut faire croire que le trou de la Sécu n'est pas lié à la politique agricole, ou à l'aménagement du territoire

Facilité.

pour un dirigeant, c'est plus facile de manipuler des formules mathématiques (les modèles économiques plus ou moins fiables) que de faire de la politique, c'est-à-dire prendre des décisions sur d'autres critères que l'économie. En tous cas, la prise de décision est moins complexe, il suffit d'appliquer des règles ! ;-(

Anti-démocratique
l'intérêt pour les dirigeants de faire de l'économie au lieu de la politique, c'est d'utiliser des outils mathématiques que le grand public n'ose pas s'approprier. Il est complexé devant ce jargon « C'est trop compliqué, ce n'est pas pour moi ». Alors que si le politique proposait des solutions sur des critères non-mathématiques, tout le monde oserait donner son avis. La démocratie marcherait à plein
lire aussi, un exemple parmi tant d'autres sur la mystification économique : ici, le mythe de la gratuité dans le commerce

Forces de la nature VS Forces économiques ?
courant 2008
Les lois de la nature sont immuables et indépendantes de l'homme, alors que les lois de l'économie sont inventées par l'homme et pour l'homme.
Qu’importe l’argent quand il s’agit de ressources. La planète terre ne va pas nous facturer ses ressources en dollars ! A-t-elle un numéro de compte ? La monnaie est une invention humaine qui ne fonctionne qu’en circuit fermé. La monnaie seule n’a plus aucun sens (ou alors très incomplet) quand il s’agit de gérer d’autres ressources que les ressources humaines. Il faut des décisions politiques hors-économiques, voire contre-économiques, tans pis si certains secteurs se retrouve en décroissance.
Circuit fermé.

C’est avec des raisonnements économiques artificiels et refermés sur eux-mêmes qu’on en est arrivé aux aberrations financières actuelles, au gaspillage des ressources de la planète en moins de deux siècles, et surtout aux désillusions quant à l’avenir des conditions humaines. Actuellement il y a un incompatibilité entres les deux : point final !

On se trompe de cible.

Quelle absurdité de refuser de changer les lois économiques en se donnant l'illusion qu'on trouvera des arrangements avec celles de la nature. Donc, quelle absurdité d'essayer d'envisager un avenir à long terme à partir des modèles économiques actuels !!


Un écolo se doit-il d'être irréprochable ?
par exemple, "doit-il moins souvent prendre sa voiture qu'un non-écolo ?", hein ?

lundi 31 mars 2008 (suite de l'article ci-dessous)

Bien sûr que non !
L'écologiste n'a pas à payer le prix de sa lucidité en se contraignant à un mode de vie inadapté à son environnement social
Il a raison de ne pas choisir la "simplicité volontaire" s'il n'y trouve pas son compte.
L'écologie n'est pas un loisir. L'écologie ne se pratique pas.

Ce n'est pas une activité qui ne serait choisie que par les écologistes, comme peut l'être la philatélie par les collectionneurs. La philatélie n'engage que les philatélistes.

L'écologie concerne tout le monde, même ceux qui sont contre.

L'écologie, c'est comme la santé, elle ne concerne pas que les médecins. Et ce n'est pas parce que les médecins ont le devoir de contribuer à la santé de tous, qu'ils ont le devoir de ne jamais être malade !

Mais le médecin a raison de ne pas choisir un mode de vie à risque s'il n'y trouve pas son compte.
L'écologiste n'a pas le devoir d'être irréprochable,
mais il à le devoir de contribuer à rendre toute la société écologique
Il n'a pas à se cacher de se déplacer en voiture (*), comme Noël Mamère par exemple. Par contre, il doit crier haut et fort qu'il faut inventer une société qui permette à tous de se passer de voiture sans s'exclure.
(*) Ceci dit, s'il peut éviter ... pour aller chercher le pain ... de prendre son hélicoptère !
Alors, quant à la décroissance !
Qu'on vienne me reprocher d'utiliser internet et d'avoir une voiture !! Ouaih ! Qu'y z'y viennent !

Simplicité volontaire VS projet collectif ?

jeudi 6 mars 2008 suite à une discussion à IUFM de Rouen

"La décroissance implique une pensée globale, ... sa réalisation démarre localement",
ce qui veut dire que les deux sont nécessaires et qu'aucun, seul, n'est suffisant.
Il faut expérimenter la simplicité volontaire pour réaliser qu'on a tout à y gagner individuellement. C'est une satisfaction très égoïste. C'est aussi une occasion de se tourner vers l'extérieur en donnant envie aux autres de tenter la même démarche. Là est l'éventuel altruisme. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut s'enorgueillir d'avoir un comportement vertueux qui va sauver la planète, et implicitement jeter l'opprobre sur ceux qui vivent comme tout le monde (ceux qui ont une voiture, sans pour autant avoir quatre 4x4 et une piscine).
La simplicité volontaire n'est pas praticable totalement dans une société de croissance. Il suffit de l'expérimenter pour s'en rendre compte, et pour mesurer la nécessité d'un projet collectif.

Pour que la simplicité soit possible pour tout le monde sans être vécue comme un sacrifice, il faut nécessairement révolutionner le fonctionnement structurel de notre société. Et en particulier, l'aménagement du territoire : transports, logements, répartition des services, etc.... Ce genre de projet, même s'il prend appui sur des expériences individuelles, ne peut se faire que collectivement à des échelles locales, régionales, nationales ou internationales.

La simplicité volontaire est incluse dans la décroissance politique.
Sans la deuxième la 1ère est vaine. Sans la première, la 2ème est une coquille (d’escargot) vide

La somme de toutes les simplicités volontaires ne suffirait pas. Extrait (en avant-première) de la future motion du PPLD : « La somme de comportements individuels écologiquement responsables ne saurait malheureusement pas suffire à faire sortir notre société dans l’impasse dans laquelle elle se trouve. C’est pourquoi nous pensons que la décroissance doit s’imposer sur la scène politique, dans le sens noble de ce terme (vie de la cité). »
Les deux sont nécessaires. La simplicité volontaire est incluse dans la décroissance politique. Sans la deuxième la 1ère est vaine. Sans la première, la 2ème est une coquille (d’escargot) vide

Dans tous les cas, les deux approches fusionnent dans la même démarche qui est éminemment politique.
 

TEXTES COURTS
voir aussi : textes longs

Sale Gosse

C'est l'histoire du sale gosse qui joue à un jeu dangereux (a) qui de toute façon ne pourra pas durer bien longtemps. Au lieu d'envisager l'avenir en pensant à grandir (b) et allant de l'avant (c), il cherche à négocier le droit de jouer un petit peu encore : "je te jure maman que je ferai attention !" (d).

(a) : le mode de vie occidental (b) : et non à grossir (c) : décroissance, telle que je l'entends (d) : développement durable ?

L'économie dispense de faire de la politique !

Les lois de la nature sont immuables et indépendantes de l'homme, alors que les lois de l'économie sont inventées par l'homme et pour l'homme.
Actuellement il y a un incompatibilité entres les deux : point final !
Quelle absurdité de refuser de changer les lois économiques en se donnant l'illusion qu'on trouvera des arrangements avec celles de la nature. Donc, quelle absurdité d'essayer d'envisager un avenir à long terme à partir des modèles économiques actuels !!


Manipulations ? (fin 2006)


lus ou entendus quelque part
- 24h00, c'est le nombre d'heures par jour. Mes les économistes les plus croissantiste n'arriverons jamais à faire croître ce nomre d'heures. Ouf !!!
- "Le voyage forme la jeunesse". Le voyage, certes, le parcours. Mais le tourisme type : "Maison => Avion => Hotel". Le tourisme forme-t-il la jeunesse ?
- Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas”.
Un indien Cree
- Testez la soutenabilité de vos pratiques : - Que se passerait-il si tout le monde en faisait autant ?
- Testez la soutenabilité de vos pratiques : - Que se passerait-il si tous ceux qui le font déjà le faisaient longtemps ?
- Vivre en dessous du seuil de convoitise.
- Quel est l'intérêt de continuer à grossir quand on a fini de grandir ?
- Ne pas confondre commerce équitable et commerce de l'équitable

L'homme fait plus fort que "Dieu" ?
"Il eût mieux valu que [...] nous ne mangeassions point le fruit de la connaissance. [...] Non seulement Eve a croqué la pomme, mais nous avons inventé la compote, la tarte, le cidre et (hips!) le calva, sans oublier le pommier OGM et la branche de pommier pour le pendu"

Yves Paccalet "Sortie de secours" (2007)


 

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