du site habituel
Spécial Crise Financière 2008

du site habituel

Sommaire

- Crise et Croissance ! L'oeuf et la poule ! (1 octobre 2008 )
- Sur quelles terres pousse donc le blé qu’on dépense ? (14 octobre 2008)
- La lettre qui introduit ces textes (17 octobre 2008)
- Leur récession n’est pas notre décroissance… (Paul Ariès)
- Voir plus loin que le bout de sa mo-nez (L'Argent Dette de Paul Grignon)
- d'autres documents (qui n'engagent que leurs auteurs)
- D'autres regards sur la crise (France-Culture - fin 2008)


texte initial suivit des objections constructives d'un ami apiculteur
(c'est mon coté S-rk-z- : je pense une connerie, et au lieu de la garder pour moi, je la dis tout haut sous couvert d'un propos raisonnable)

Sur quelles terres pousse donc le blé qu’on dépense ?
14 octobre 2008

Salut Camarade !

Questions récurrentes qu’on entend sur toutes les ondes sans jamais trouver de réponse satisfaisante Pour ma part, ce n’est pas faute de tendre l’oreille ! Alors, je tente ma propre version. Suis-je dans le vrai ? suis-je assez pédagogue ? A toi de voir !
Toi aussi, tu te demandes ce que représentent tous ces milliards perdus ? Où étaient-ils ? Que sont-ils devenus ? Puis, d’où viennent les milliards d’euros que les états injectent dans les banques ? Où étaient-ils avant ? Et pourquoi ont-ils été incapables de trouver ceux nécessaires à nourrir les victimes des famines du printemps dernier ?
Nos dirigeants seraient-ils si incapables ? Seraient-ils d’une si mauvaise foi que ça ? La comparaison n’est pas si simple, le problème n’est pas le même. On ne parle pas des mêmes dollars !

Revenons aux fondamentaux. La monnaie permet d’échanger des biens de production, des services, du temps de travail. Grâce à la monnaie un individu peut acquérir un bien auprès d’une tierce personne, même si cette dernière n’est pas intéressée par ceux qu’il propose. En l’occurrence, c’est grâce à ce savoir-faire que le premier individu pourra utiliser de la monnaie obtenue auprès d’une troisième personne. Et ainsi de suite... jusqu’à former un réseau complexe.
L'argent permet aussi de différer un échange : l'individu peut stocker la monnaie. Mais elle n'a de valeur qu'à travers les biens qu'elle lui permettra d'acquérir. C'est au moment de l'échange qu'elle a réellement de la valeur. L'argent n'a donc de valeur que si elle circule, et parce qu'elle représente des biens. La notion de déficit a bien un sens individuellement, mais pas collectivement ; notamment à l'échelle planétaire : les terriens ne doivent pas de d'argent à la terre, à une divinité quelconque ou à des extraterrestres. Ce qui compte, ce sont les biens qui sont produits et qui circulent grâce à la monnaie. La monnaie est un vecteur.
Les terriens ne doivent pas de d'argent à la terre... sauf en ressources naturelles bien sûr, ... on y revient toujours (plus souvent)... ce que nient tous les manuels d'économies qui construisent leur modèle à partir de ressources infinies, et qui prennent leurs modèles (rêves) pour des réalités. fin de la parenthèse... quoique... on ne doit pas être loin du fond du problème. Oui, on est pas loin de toucher le fond problème, de toucher le fond, le fond, le fond, le fond....
C'est donc une imposture totale de prétendre traiter de finances (bourses, déficits des états, dépenses publiques) sans y associer les productions réelles de biens (matériels, des services, du temps de travail).

Le crédit permet de procéder aux mêmes types d’échanges tout en différant la production des biens (cette fois-ci). Ainsi la monnaie du crédit autorise de nouveaux échanges, tout en sachant qu’elle n’aura de véritable valeur qu’au moment où les productions promises auront été effectives. C’est bien pratique pour entreprendre un projet prometteur. Ajoutons à cela les taux d’intérêt qui obligent à produire un peu plus que la valeur initialement échangée.
Ainsi, plus il y a de crédits contractés, plus il faudra bosser, produire et puiser dans les ressources naturelles pour accomplir l’échange. Ainsi, plus on tarde à produire réellement les biens, plus la bulle financière gonfle... Il faut se hâter de produire pour suivre le rythme des crédits.
Ainsi, camarade, plus les financiers se prêtent de l’argent entre eux, plus il faudra que tu bosses vite, que tu produises de plus en plus, et que tu puises dans les ressources naturelles ! C’est la seule solution pour associer de la valeur à leurs échanges. Sinon, leurs billets sont des billets de Monopoly.

La monnaie n’a de valeur qu’à travers ce qu’elle permet d’échanger, en direct, ou en différé.
C'est une imposture de prétendre traiter de finances sans y associer les productions réelles.

Les modèles financiers ne sont que des modèles qui représentent que grossièrement la réalité.

Quand des populations entières meurent de faim, nos financiers auraient l’air malin à contracter de nouveaux crédits (on dit : « débloquer des fonds ») pour nourrir ces gens. Ce n’est pas avec ce genre de blé qu’on nourri son homme ! Ce ne sont pas les fonds qui comptent, c’est ce que l’on peut acheter avec.
- De la production locale ? Il n’y en a plus, les occidentaux sont passés par là.
- Une partie des stocks alimentaires occidentaux ? Pour un dirigeant occidental, c’est politiquement bien plus difficile d’expédier des stocks que de débloquer des crédi... des fon... des billets de Monopoly.

Il faut commencer à faire pousser le blé qu’on mange avant le blé qu’on dépense ! Même si c’est moins facile.
Il ne suffit pas de manipuler des modèles financiers pour faire de la politique réelle !

Revenons à nos moutons, revenons à notre troupeau d’économistes. Quand les états injectent de l’argent dans les banques, ils contractent encore de nouveaux crédits. Actuellement, ces milliards de dollars ne sont que virtuels. Ils n’auront de valeur que si toi, camarade, tu te mets à produire encore plus qu’avant. Ce qui est encore plus vrai depuis l'abandon de "l'étalon-or". Et il y a intérêt qu'ils en aient un jour de la valeur, ces dollars... sinon... on appelle ça... recession. Alors c’est vrai, ce n’est pas gratuit tout ça. Mais ce n’est pas dans ton portefeuille qu’on se sert, c’est dans ta vie : il faudra que tu bosses encore plus – le dimanche, par exemple -, que tu produises un max, et par conséquent que tu te gaves encore plus (de télévision, d’électroménager, de yaourts, etc...), et par conséquent que tu puises toujours plus dans les ressources naturelles. T’es mal barré camarade !!

le blé qu’ils dépensent, il vient de la sueur de ton front
Mais ça, tu t’en doutais un peu, non ?!

« Ce n’est pas être de gauche que de dire cela ! » (ou de droite)
Quand ces « puissants » (très faible % de la population) disent que la crise n’est « que financière » et qu’elle ne va pas durer, ils y croient dur comme fer et ils sont de bonne foi, parce qu'en même temps ils sont persuadés que tu vas continuer à produire de plus en plus vite les biens nécessaires à donner de la valeurà leur crédit. Ils comptent bien sur toi pour rattraper le retard.

Et c’est parce qu’il n’arrêtent pas de faire tourner la machine qu’ils nous martèlent 24h/24 que notre société a besoin de croissance exponentielle. Ton bonheur n’est pas vraiment en question, c’est juste un alibi. Toi, tu bénéficies juste des miettes. La croissance sert juste à alimenter et résoudre tous les crédits imbriqués les uns dans les autres, que les élites s’amusent à se contracter mutuellement.
Sans croissance, leur château de carte s’effondre !!! Eux, ils s’effondrent avec. Et toi, tu te retrouves dessous. La monnaie ne joue plus son rôle. Il n’est plus possible d’échanger normalement. Récession, chômage, misère...
Non, camarade, toi, tu n’es pas sorti de la crise. Si tu ne veux pas que leur bulle explose, au risque de te prendre les éclats en pleine figure, il va falloir que tu bosses toujours plus pour eux (Ah !!! tu voulais du travail !), et que tu consommes encore plus vite, jusqu’à en vomir !

Tu es condamné à bosser toujours plus, pour que leur château ne s’effondre pas sur toi, tel est ton sort !!

Sans croissance, leur château de carte s’effondre !!! Mais à aucun moment ils imaginent que les ressources humaines et naturelles puissent ne pas suivre le rythme qu’ils leur imposent. A aucun moment ils n’imaginent que les ressources puissent s’épuiser, être limitées !
Mais là, je suis certains qu’ils se mettent le doigt dans l’œil ! De là à prévoir quelles ressources, naturelles ou humaines, s'épuiseront les premières !?

Il y aurait bien une autre solution ; qu’on se barre tous de dessous leur château de carte avant qu’il ne s’effondre,
parce que finalement... c’est leur château... pas le nôtre... et c’est leur problème... pas le nôtre si on n'est plus dessous !

Mais ça, il parait que c’est de l’utopie !!

Il n'y a pas une économie réelle et une économie financière !
(objections d'un ami-apiculteur)

Il n'y a pas une économie réelle et une économie financière. Il n'existe donc qu'une seule et même économie. Le dérapage actuel du système tient au fait que des transactions spéculatives immatérielles puissent se développer sans limites, c'est à dire sans l'existence d'obligation de contreparties, ou de garanties concrètes. Le volume des transactions a évolué de manière autonome, sans parallèle avec le volume des biens et des services produits. Croissance ou décroissance, ne sont pour la spéculation financière que le contexte du quotidien de leurs acteurs mais pas une condition nécessaire à sa réalité...

L'évolution de la quantité de monnaie en circulation est devenue indifférente à la quantité de biens et de services produits et il n'y a pas de corrélation, comme tu l'affirmes, entre l'augmentation de la dette ou des emprunts, et la somme de travail à produire, en contrepartie. Une valeur peut-être détruite de la même manière qu'elle a été créée comme le démontre au quotidien la variation des cours de bourse d'une entreprise.

Nulle besoin de croissance, de plus de travail ou de consommation comme tu l'affirmes pour augmenter le volume des prêts ou pour payer les crédits contractés. La banqueroute ou l'inflation sont, par exemple, des moyens expérimentés d'effacer une dette.

La valeur de la monnaie repose sur la confiance qu'on lui accorde... Rappelles-toi dans notre Histoire l'épisode des assignats, ou à contrario, l'expérience plus proche de nous, du développement des groupes d'échanges locaux (à Paris la monnaie, ou plus exactement l'unité d'échange, s'appelle le "piaf"). Si demain les chinois, ne faisant plus confiances aux américains, refusaient d'acheter leurs dettes (bons du trésor), ou convertissaient en une autre devise leurs réserves en dollars, quelle serait la valeur du dollar ? Dans cette hypothèse, si entre aujourd'hui et demain, les américains produisent plus ou moins la même quantité de travail, tu n'obtiendras assurément pas, en dollars, et en proportion de cette faible variation, la même quantité de biens ou de services.

permalien vers (web ou pdf) à diffuser* librement et à pliager le plus largement possible
(faire suivre le lien, pas la pièce, merci, car le contenu peut changer : "même adresse, résidant différent")


Sommaire

- Crise et Croissance ! L'oeuf et la poule ! (1 octobre 2008 )
- Sur quelles terres pousse donc le blé qu’on dépense ? (14 octobre 2008)
- La lettre qui introduit ces textes (17 octobre 2008)
- Leur récession n’est pas notre décroissance… (Paul Ariès)
- Voir plus loin que le bout de sa mo-nez (L'Argent Dette de Paul Grignon)
- d'autres documents (qui n'engagent que leurs auteurs)
- D'autres regards sur la crise (France-Culture - fin 2008)


Crise et Croissance ! L'oeuf et la poule !
1 octobre 2008

De la « crise » et de la « croissance », il en est de même que de « l'œuf » et de la « poule ».

Ils sont nombreux en France et à l’étranger à estimer que ce n’est pas la crise qui aura des effets sur la croissance, mais que c’est bien ce principe irrévocable de Croissance qui est à l’origine de la crise.
Ils estiment qu’il ne s’agit pas que d’une « crise » « financière », notamment, parce la faillite n’a rien de momentané et qu’elle est bien plus globale et concrète puisqu’elle concerne l’alimentation, l’énergie, les équilibres sociaux et l’écologie.
Ils s’appellent « objecteurs de croissance », et au vu des événements, il est grand temps que leurs idées soient relayées, ou du moins mises en débat, par les médias dits « grand public ».

En effet, ils ont un point de vue différent de celui communément intégré par tous – même par les antilibéraux - , tant à propos des causes, des conséquences, que des solutions à envisager. Leur point de vue est sérieux et argumenté. Il a fait l’objet de recherches, de publications et de colloques internationaux. Il n’est ni régressif, ni autoritariste. Au contraire, le changement de « schéma de pensées » proposé permettrait de ne plus nous sacrifier à l’autel de l’économie et de redonner un sens à la démocratie.

Plus profond que la crise structurelle

Une petite métaphore à propos de la crise actuelle : Il ne s'agit pas de reprendre la partie à zéro, ni de faire appliquer correctement les règles, ni même encore de les changer. Non, il s'agit d'abord de changer le but du jeu.

En effet, il ne s'agit pas de sauver ponctuellement les banques, ni de réguler correctement les échanges financiers, ni même encore de rendre le système économique plus juste. Non, il s'agit d'abord de changer de finalité !

Au service de la croissance

A nous de l’imaginer et de la construire sur autre chose que sur cette foi en la croissance économique infinie. Une société qui se construirait sur d’autres objectifs que « la croissance économique à tout prix » serait naturellement solidaire et démocratique. Elle développerait des mécanismes structurants qui rendraient nos modes de vie plus séduisante.
Rien à redire lorsque la production est au service d’un besoin réel de consommation ; toute la chaîne, reliant la ressource à l’usager, en passant par le travail, est parfaitement légitime.
Mais si le besoin est créé pour être au service de la production, toute la chaîne perd de son sens. Nous n’y trouvons plus que frustrations, souffrances, gaspillages et inégalités. Le seul intérêt est peut-être d’être solvable vis-à-vis de la société. A cet extrême, de plus en plus courant, nous ne sommes réduits qu’à de simples agents économiques au service exclusif de cette économie. Nous sommes contraint de nous y plier, au risque d’être exclu de la reconnaissance sociale.
Nous nous y sacrifions d’autant plus volontiers que l’utilisation de la monnaie dilue cette chaîne de production artificielle dans celle correspondant aux besoins réels. Difficile de faire la part des choses. La monnaie actuelle est principalement fiduciaire ou scripturale ; et elle est quand même devenue la seule marque de richesse, au point d’être la finalité ultime, bien avant les productions de premières nécessités pour tous.
La monnaie fiduciaire n’a de valeur qu’à travers le crédit qu’on veut bien lui donner. C’est la même monnaie que les états injectent actuellement dans les banques. Ce n’est pas le genre de blé sur lequel il faudra compter pour manger dans quelques temps. Fin de la parenthèse.

La frontière entre les besoins réels et artificiels est subjective. Mais il existe des besoins pour lesquels le prix à payer dépasse celui de la modération. Le prix à payer pour « faire les Maldives » est-il supportable pour la société ? Il ne s’agit pas d’un prix financier, mais de quelque chose de plus insidieux. Ce prix à payer touche la santé physique, le champ social, les conditions de travail, la santé psychique, l’alimentation, la culture, l’écologie ... mais surtout la solidarité et la paix mondiale.
C’est un coût humain qu’il faudrait ne pas négliger. La croissance infinie est une illusion. C’est physique. L’humanité ne pourra pas supporter le prix de l’obstination qu’elle y met. Une société de croissance est barbare ! Objectons la croissance, elle nous entraîne dans le mur de plus en plus vite.

Changer de finalité

La décroissance ne consiste pas à renier la croissance pour la croissance, mais à questionner profondément tous les mécanismes qui se sont développés à son service. Qu'ils soient économiques, industriels, sociétaux, médiatiques, politiques et ... financiers. Car actuellement, le PIB est l’idée fixe de notre civilisation. Il s’agit de redéfinir la finalité de la politique (au sens étymologique).
C’est une pensée globale, qui se traduit localement.
En effet, nous aurions tous à y gagner à ne plus éparpiller les pôles de vie (travail, consommation, loisirs, éducation) aux quatre coins du territoire. Certes, une relocalisation ferait nécessairement décroître certains secteurs d’activités. Mais que préférons-nous ? Assumer et accompagner la décroissance de ces secteurs, ou bien continuer à payer le prix de notre mode de vie. Jusqu’à ce que ces mêmes secteurs rentrent en récession d’eux mêmes... faute de ressources. Mais même, indépendamment de la crise écologique, n’aurions nous pas intérêt à sortir notre condition d’agents économique ?
Plus généralement, nous aurions tous à y gagner à remettre à plat les articulations entres les différents systèmes, de valeurs, fiduciaires, de la production, des compétences, du travail et les limites écologiques. Cette remise à plat pourrait s’appuyer sur une réflexion à propos de la notion d’usage et de mésusage. En effet, toute loi, toute réforme fiscale, toute innovation technologique ou toute politique d’aménagement du territoire, devraient être accompagnées ou précédées d’une profonde réflexion démocratique sur l’usage. Le prix de l’eau doit-il être régressif, pour récompenser les « bons » clients, ou progressif pour dissuader l’usage excessif ? Quelles tarifications inventer pour que les compagnies d’électricité trouvent un intérêt à inciter leurs usagers à la sobriété ?

Redonner un sens à la démocratie

Qu’est-ce qu’un bon usage, qu’est-ce qu’un mésusage ? Où se trouve la limite entre un besoin réel et un besoin artificiel ? Quelle valeur donner à la monnaie, au travail et à la production ? Ce sont des questions qui doivent être débattues démocratiquement. Ce serait quand même plus motivant de s’exprimer sur la définition d’un bon usage de l’eau que sur les conséquences d’un taux directeur, ou encore sur le faste des shows électoraux. Certes, l’eau est moins mystifiante que le taux, et moins distrayante que le show, mais quand même bien plus mobilisant.
Voilà une manière de redonner un sens à la démocratie. Débattre des projets politiques et non pas des projets économiques. L’économie est au service des politiques portées par les citoyens.
C’est aux citoyens d’être des politiciens. Qu’elle qu’en soit la voie ; représentative, participative et/ou directe (encore un sujet de débat). Les économistes et les énarques ne devraient pas avoir vocation à faire de la politique. Ils ne devraient être que de simples techniciens au service des projets politiques.

« Notre décroissance n'est pas leur récession » affirme Paul Ariès en octobre 2008.

Le projet des objecteurs de croissance, appelé « la Décroissance », n’est pas la déplorable conséquence des politiques occidentales actuelles, mais peut-être la seule voie raisonnable pour en sortir.
La seule solution contre la récession est sûrement la décroissance.
La solution n’est sûrement pas de faire le choix de la démagogie en s’attaquant uniquement aux mauvais patrons (les parachutes dorés). Le jeu est pourri. Oui, faisons payer ceux qui en profitent sans scrupule, mais changeons aussi son but. Ne nous laissons pas manipuler par une diversion qui dispenserait la société d’une réflexion de fond.

Mise en débat médiatique

Les diagnostiques et propositions des objecteurs de croissance sont partagés par d’autres organisations qui ne s’affichent pas « décroissance ». Qu’elles que soient leurs raisons, elles représentent un nombre de citoyens qu’il ne faut pas négliger. Mais les objecteurs de croissance sont peut-être les seuls à porter la cohérence de la démarche au maximum.
De nombreuses expérimentations et propositions existent. Des témoignages ont été publiés. Les liens complexes entres tous les éléments évoqués ci-dessus sont expliqués dans de riches ouvrages et périodiques.
Les objecteurs de croissance, de par leurs compétences, devraient être régulièrement invités à commenter les faits d’actualités, au même titre que les partis politiques, les syndicats ou les associatifs. Ils ne nient pas les difficultés de la transition vers d’autres paradigmes. Mais elles leur paraissent moins insurmontables que celles qui se profilent inéluctablement sous le règne de la croissance infinie.
Il est urgent de mettre le dogme de la Croissance en débat, politiquement, publiquement et médiatiquement. Et ce, au-delà des clivages internationaux et civilisationnels.

permalien vers (web ou pdf) à diffuser* librement et à pliager le plus largement possible
(faire suivre le lien, pas la pièce, merci, car le contenu peut changer : "même adresse, résidant différent")


Sommaire

- Crise et Croissance ! L'oeuf et la poule ! (1 octobre 2008 )
- Sur quelles terres pousse donc le blé qu’on dépense ? (14 octobre 2008)
- La lettre qui introduit ces textes (17 octobre 2008)
- Leur récession n’est pas notre décroissance… (Paul Ariès)
- Voir plus loin que le bout de sa mo-nez (L'Argent Dette de Paul Grignon)
- d'autres documents (qui n'engagent que leurs auteurs)
- D'autres regards sur la crise (France-Culture - fin 2008)


Voir plus loin que le bout de sa mo-nez
vidéo de 50 minutes

Didactique, clair et précis... mais...

C'est parfois un peu longuet, mais ça devient vraiment intéressant autour des 28min. L'image est très parlante !
Juste après, le film fait enfin le lien entre cet argent « virtuel » et la production réelle, c'est-à-dire la sueur de nos fronts et les ressources planétaires. "Allez, bosse, il faut rattraper la dette !". On évoque enfin la notion de croissance exponentielle infinie. Notez la citation à 30min54 ! Ceci-dit, la dénonciation est timide.

Ensuite, après un petit flottement, il y une mise en perspective sur un dysfonctionnement plus global intégrant la démocratie, les médias et l'école (vers 47min). Ça ce termine presque sur l'hypothèse de la théorie du complot..., heureusement rattrapée par la dénonciation de la crédulité, voire l'indifférence, collective à la notion d'argent. C'est ce que je préfère croire;
Je cite : « Pour la plupart d'entre nous, la question "D'où vient la monnaie ?" évoque l'image d'un atelier imprimant des billets et frappant des pièces. Nous croyons que la monnaie est créée par le gouvernement. ». Ben tiens, pourquoi allez voir plus loin que cette première idée ? C'est quand même moins fatiguant de s'intéresser à la couleur de la robe de Carla, non ?
Et puis, tant que nous, les occidentaux, même les plus modestes (mais « riches » à l'échelle planétaire), y trouverons notre compte - nos bagnoles, nos clim, nos ordinateurs, nos pizzas, mon chocolat, nos médicaments, nos maisons... - nous n'auront ni l'envie, ni l'intétêt d'ouvrir les yeux sur les contreparties de notre mode de vie !!! On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

... Jusqu'à ce qu'on soit gavés... ou que la planète nous jette, nous rejette !
Pour ma part, je crois que le problème vient principalement de là.


... à regarder avec discernement


L'Argent Dette de Paul Grignon (Money as Debt FR)

Une réaction de Pascal Riché,
tout aussi perplexe à lire sur Rue89

Commentaires de mon ami l'apiculteur
"Ce qui m'étonne c'est qu'une fois de plus les analyses se concentrent sur la création monétaire, qui en la circonstance n'est ni nouvelle, ni excessive, oubliant de s'interroger sur les mécanismes de formation de la valeur et de l'absence de limite à son expansion."

Fon-da-men-tal ! C'est une faute de ne pas l'avoir souligné plus tôt. Pour me faire pardonner, j'ajouterai qu'en plus de s'interroger sur les mécanismes de création de la valeur de l'argent (j'insiste), il faudrait refonder les mécanismes de création de la valeur du travail, car les deux sont très liés.

ffff
  • Les réalisateurs regrettent que ce mécanisme génère une croissance exponentielle...
    Et si c'était le culte de la croissance qui avait créé le mécanisme de dettes ?
  • Les réalisateurs proposent un autre mécanisme économique qui serait plus sain...
    Et si c'était l'économisme qui était le problème. Faisons de la politique d'abord !
  • Les réalisateurs regrettent la désinformation du grand public, et l'attribue au complot...
    Et si c'était simplement par naïveté et indifférence que le grand public ne sait pas, ... ne cherche pas à savoir ?

Stéphane Madelaine, le 21 octobre 2008


D'autres documents...
...forces parrallelles, pas toujours objectrices de croissance
Une crise de surgonflement des actifs financiers par rapport à la richesse réelle
Intervention d’Yves Cochet à la tribune de l’Assemblée Nationale,
14 octobre 2008
 
 
La finance contre l’humanité Conférence animée par Dominique Plihon, professeur d'économie à Paris XIII et président du conseil scientifique d'ATTAC,
le 09/10/2008 à la librairie Résistances à Paris.
lire, voir et écouter la conférence (1h20)

ou une émission sur RFI (20 min)
     
Théorie de la valeur
&
Monnaie, finance et crise
sur le site de Jean-Marie Harribey mais Co-président & Membre du conseil scientifique d'ATTAC
jeter un oeil (distrait ?)
     
Postcapitalisme « La décroissance ou la barbarie » par Vincent Cheynet, dans le magazine Regards à lire
     
Dessins de presse divers à rire
     

Table ronde sur la crise... au lycée François 1er

Perturbation provisoire ou changement en profondeur de nos sociétés ? à lire et écouter
Les chroniques Décroissance sur Alternative-Fm avril 2009 - La crise ? On redescend sur terre
mp3 de 10min
... à abonder au fur et à mesure... car elle n'est pas terminée.. cette crise

Sommaire

- Crise et Croissance ! L'oeuf et la poule ! (1 octobre 2008 )
- Sur quelles terres pousse donc le blé qu’on dépense ? (14 octobre 2008)
- La lettre qui introduit ces textes (17 octobre 2008)
- Leur récession n’est pas notre décroissance… (Paul Ariès)
- Voir plus loin que le bout de sa mo-nez (L'Argent Dette de Paul Grignon)
- d'autres documents (qui n'engagent que leurs auteurs)
- D'autres regards sur la crise (France-Culture - fin 2008)


D'autres regards sur la crise par France-Culture

des transcriptions écrites officieuses




Olivier Mongin, directeur de la Revue Esprit.

(vendredi 24 juillet 2009)

nnn

Le dernier invité de la saison, et non des moindres

Sans commentaire, je vous laisse l'écouter


mp3 (10 min)



Christian Arnsperger, est Docteur en Sciences économiques (à l'UCL, Louvain-la-Neuve, Belgique)
Vendredi 6 mars

 

Un grand MERCI Antoire Mercier, mais...
Depuis le temps qu’on tourne autour, enfin on entend l’expression « objecteur de croissance »… mais malheureusement seulement sur le bonus. ...
Tel le colimaçon de la coquille de l’escargot (logo du PPLD), on converge vers « l’objection de croissance » et peut-être même bientôt sur la Décroissance (avec un D et non un d). Ce mot obus n’est pas toujours politiquement correct, il fait peur, mais contient les mêmes idées que l’objection de croissance.

Donc "merci" Antoine Merci, par contre, je suis très déçu par vos questions caricaturales sur les Rolex et sur votre crainte d’« un monde ennuyeux ». Vous n’êtes pas coutumier de questions de ce niveau. C’est dommage d’avoir reproduit les caricatures habituelles que l’on fait de la Décroissance (retour à la bougie, autoritarisme, etc...)

nnn

Objecteur de croissance

# Voici en quelques mots ce que j’ai compris de son discours, ... à travers ce que je sais de la Décroissance :
Une solution passe nécessairement par un changement de la vision que nous avons du sens de notre vie. La société doit faire un travail de déconditionnement au système capitaliste. Un sursaut d'autocritique à notre complicité est nécessaire.ça demande aussi un travail personnel qui prend du temps.
Il faut réfléchir plus loin, et promouvoir une nouvelle vision de l’éthique par l’éducation. Une éducation éthique « communaliste » qu'il faut ancrer dans la localité et dans le partage du pouvoir. Cette éducation de l’éthique pourrait se réaliser par :
- la simplicité volontaire via une convivialité plus dépouillé...
- une démocratisation radicale et économique via une relocalisation
v (différent du protectionnisme)
- un égalitarisme profond via le Revenu Citoyen Inconditionnel et Universel

# A propos de sa crainte de récupération politique (vers les 3/4 du bonus) :
Le Parti Pour La Décroissance n'est pas un parti politique au sens traditionnel. Il ne fonctionnera jamais comme le craint Christian Arnsperger. Au contraire, le PPLD désire utiliser les institutions seulement pour participer à la création du projet citoyen cher à Christian Arnsperger. La démarche du PPLD ne s’oppose pas à une prise en mains par des citoyens et militants libres de la révolution. Au contraire, elle accompagne par une autre voie le travail de la base. Preuve en est l’accord entre le "Mouvement des OC" et et le "Parti PLD".

Christian Arnsperger reconnait lui-même que des lois sont quand même nécessaires pour coordonner les activités. Pas d’exclusivité, donc !
D'ailleurs l'accord entre MOC & PPLD est à l'image de l'AdOC , évoquée par Christian Arnsperger, et qui a rassemblé 800 personnes. C'est un mouvement politique. "Ce n'est pas un parti", insistent ses membres, mais ce qui compte le plus, c'est le mot "politique", non ?
Il y a encore moins de raison de s'arcbouter sur les mots Parti, Mouvement, Association que sur les mot Décroissance, Objection de Croissance, etc.. Nous avons tous le même objectif.

# mon intervention sur le forum:


mp3 (10 min)

la suite mp3 (22 min)



Marie-José Mondzain, philosophe et directrice de recherches au CNRS

Marie-José Mondzain, présente un diagnostique idéal de la situation, pour l’objecteur de croissance qui prétend s’engager dans la voie de la « Décroissance politique ». L’analyse est très fine et pertinente, tout en restant assez ouverte pour que d’autres propositions s’appuient dessus.

 

 

nnn
"La plainte de la Terre"

On nous présente « l’économie » comme quelque chose de naturel. Lorsqu’il y a « crise », la seule solution qui parait naturelle est d’essayer de guérir ce "grand corps malade" avec des médicaments et des pansements.
Or, la crise dite « économique » est plus profonde. Il s’agit de la confiscation et de l'anéantissement de la fonction politique. La crise, c’est tous les mécanismes d’une « dictature insidieuse » qui interdit de remettre en cause la « grande machine capitaliste », présentée comme LA loi naturelle !
Le sentiment d’injustice, la prise de conscience populaire et locale vont venir par la nature qui souffre, c’est à dire par le péril écologique.

Ecoutez donc, c’est beaucoup mieux dit !


mp3 (10 min)

la suite mp3 (22 min)



Arnaud Munster, est professeur de philosophie à l'université d'Amiens. Il a publié aux Editions Ligne un essai sur "André Gorz ou le socialiste difficile"

André Gorz est l'auteur de "Métamorphoses du travail : Critique de la raison économique"

 

 

nnn
« Appel du pied » puis « Botter en touche »

Arnaud Munster : "Nous sommes au seuil d'une mutation et d'une transformation profonde [...] d'où ne savons pas encore vers où elle nous mènera [...]. Vers le socialisme ou vers la barbarie ? [...] A mon avis, cela devra être éco-socialisme : ça veut dire qu'il faut s'orienter vers la Décroissance [...]"

Antoine mercier : "Comment on arrive politiquement, [...] est-ce que vous voyez un mode politique pour arriver concrètement à cette transformation dont vous parler là ?"

Arnaud Munster : "Comme dit Gorz, je pense que la crise est plus une crise éco... écon... ... de société ... [...] ... [...] changer d'utopie ! [...]"


mp3 (10 min)

la suite mp3 (22 min)



Philosphe, chercheur au CNRS,
Michela Marzano
travaille notamment sur les questions d'éthique philosophique.

nnn

Faire confiance à l’autre

Vaincre l’idéologie de la seule confiance valable et la confiance en soi. Faire confiance à l’autre. Sortir de la logique esprit fort / esprit faible et de celle du contrôle.
Ça demande du « Lâcher prise » et de reconstruire des concepts qui font liens social


mp3 (10 min)



Jean-Pierre Winter , psychanalyste nnn

Malades de la techno-sience et du corps muet


mp3 (10 min)

la suite mp3 (22 min)



Bernard Stiegler, philosophe

 

 

"Je ne suis pas un adepte de la Décroissance. Je suis un adepte de la lutte contre la mé-croissance !! "

nnn

La lutte contre la mé-croissance

Monsieur Ziegler,

Personne n’est « adepte » de la Décroissance.
La Décroissance n’est pas une doctrine. Par contre, il y a des « objecteurs de croissance » (qui s’appellent entre eux décroissants pour faire court).
« Décroissance » ? Ce n’est qu’un nom - propre en l’occurrence - permettant de désigner un courant d’idées. Il est possible, si ça vous chante, de donner plusieurs noms différents à ce même paquet d’idées : lutte contre la mécroissance, a-croissance.... Mais le fait est, que à l’écoute de votre intervention FM à « autres regards sur la crise », je vous « soupçonne » de partager une très grande part de notre diagnostique.

Alors, au lieu de nous dénigrer mutuellement, en jouant sur les dénominations (qui font plus ou moins peur), nous ferions mieux de nous soutenir dans nos recherches. Personne n’a l’exclusivité des bonnes idées.
Faisons des propositions pour sortir de la « crétinisation généralisée » et pour préparer une transition sereine vers la fin de la mé-croissance (votre dénomination ne me gène pas). Nous sommes de nombreux groupes « en recherche ». Personne n'a LA solution. Nous tâtonnons. Tout est à imaginer, inventer. Faisons des propositions.
Et si nous convergeons parfois vers les mêmes bonnes idées, c’est très bien ainsi. Personne n’en est dépositaire. Les essayistes vendront quand même leurs livres, les journalistes leurs mensuels, les expériences de simplicité volontaire feront quand même exemple, ..., et ceux qui tentent la politique obtiendront quand même quelques voix.

L’objectif commun est quand même de réveiller les consciences et de réenchanter le monde ?
Bien à vous,
Stéphane, en direct de http://www.partipourladecroissance.net/?p=68
... et accessoirement, du Havre


mp3 (10 min)

la suite mp3 (20 min)



Paul Virilio , philosophe, urbaniste et essayiste. nnn

La tyrannie de l’ubiquité et de l’instantanéité

Notre société vient de rentrer dans le mur du temps. L'accident du temps vient d'avoir lieu. Il faut retrouver le tempo pour réajuster l'espace géographique à l'espace temporel. Il s'agit de politique rythmologique :


mp3 (10 min)

la suite mp3 (22 min)



Stéphane Madelaine nnn




Sommaire

- Crise et Croissance ! L'oeuf et la poule ! (1 octobre 2008 )
- Sur quelles terres pousse donc le blé qu’on dépense ? (14 octobre 2008)
- La lettre qui introduit ces textes (17 octobre 2008)
- Leur récession n’est pas notre décroissance… (Paul Ariès)
- Voir plus loin que le bout de sa mo-nez (L'Argent Dette de Paul Grignon)
- d'autres documents (qui n'engagent que leurs auteurs)
- D'autres regards sur la crise (France-Culture - fin 2008)

 

décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine décroissance décroissance decroissance soutenable havre normandie croissance pétrole petrol publicité anti pub casseur écologie ecolo énergie energy prétol publicité écolo stephane madelaine stéphane madeleine